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Un amendement pour donner l'accès aux messageries chiffrées

Les messageries chiffrées telles que Signal et WhatsApp pourraient être contraintes d’intégrer des backdoors pour permettre aux autorités françaises d’accéder aux communications privées, selon un amendement récemment voté par le Sénat. Ce texte, intégré à une proposition de loi contre le narcotrafic, suscite déjà une vive controverse, tant en France qu’à l’international.


Un accès forcé aux données privées ?


L’amendement, porté par le sénateur Les Républicains Cédric Perrin, vise à obliger les plateformes de messageries chiffrées à développer des outils techniques permettant aux services de renseignement d’accéder aux contenus échangés. En cas de non-conformité, des sanctions sévères sont prévues : une amende de 1,5 million d’euros pour les personnes physiques et jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires mondial annuel pour les entreprises concernées.


Pour Cédric Perrin, cette mesure est essentielle pour lutter contre des menaces telles que le narcotrafic. Il compare l’absence de ces outils à « laisser les policiers se défendre avec des pistolets à billes contre les bazookas des trafiquants ».


Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, soutient cette proposition, affirmant que « les opérateurs ne doivent pas opposer des clauses contractuelles aux forces de sécurité intérieure ». Toutefois, l’amendement a été critiqué par des élus comme Jérôme Durain, du groupe socialiste, qui évoque une absence d’étude d’impact et s’interroge : « Qui empruntera cette porte dérobée que nous ouvrons ? » [...].


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