Deux députés de la majorité, Mathieu Lefèvre et Caroline Yadan, ont déposé en début de semaine une proposition de loi visant à garantir l'emprisonnement systématique en cas de propos racistes et antisémites. Cette proposition de loi s’inscrit dans le plan gouvernemental « de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations », présenté par Elisabeth Borne en janvier.
Emettre des mandats d’arrêts pour des propos à caractère « raciste ou antisémite »
Le texte entend dans un premier temps s’attaquer aux délits relevant du droit de la presse avec la loi du 29 juillet 1881 : les « condamnations à caractère raciste ou antisémite », « contestations de crime contre l’humanité » et l’« apologie de crime contre l'humanité ou de crime de guerre ».
En l’état, cette loi ne permet pas d’assortir la peine de détention d’un mandat d’arrêt, dont l’émission n’est possible que pour des délits de droit commun ou d’ordre militaire. Le pouvoir veut donc réformer le droit de la presse et madame Yadan - avec cette mesure - vise explicitement des personnalités comme Boris Le Lay, Alain Soral, Hervé Ryssen ou encore Vincent Reynouard.
Transformer la contravention d’injure non publique en délit
Actuellement, l’injure non publique « à caractère raciste, sexiste ou homophobe » constitue une contravention de 5ème classe, avec une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros d'amende. En revanche, la même injure si elle est publique, devient un délit puni d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Les deux macronistes proposent donc « de transformer l'injure non publique à caractère discriminatoire en délit, et de prévoir une circonstance aggravante en cas d'infractions à caractère raciste ou antisémite non publiques commises par des personnes dépositaires de l'autorité publique ».
Ne pas baisser la tête et éteindre son ordinateur
Ainsi, dans un pays où des criminels étrangers sévissent en toute impunité, la priorité du pouvoir est de jeter en prison des gens parce qu'ils disent ou écrivent des choses sur internet. Chaque jour, le verrouillage de la parole se renforce. Ces dernières années l'accent est mis sur internet et les réseaux sociaux qui échappent encore partiellement à la censure et au contrôle. Il faut évidemment dénoncer toute ces atteintes à nos libertés, mais aussi prendre ça comme une opportunité pour se détacher du virtuel et construire davantage dans le réel.
Lâchez donc vos claviers et regroupez-vous !
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